En 2012, une équipe de chercheurs dont une américaine, Jennifer Doudna (Université de Berkeley) et une française Emmanuelle Charpentier (Institut Max Planck pour la biologie infectieuse), ont développé un mécanisme permettant de modifier le génome humain. En 2015, cette innovation révolutionnaire, baptisée CRISP-CAS9 est élue découverte capitale de l'année par le magazine Science.
Dérivée d'un mécanisme de défense bactérien, cette technique précise donne l’espoir de traiter de nombreuses maladies génétiques. Comme une paire de ciseaux, elle pourra couper notre ADN, de façon à supprimer par exemple le gêne du diabète et pourra même remplacer le gêne découpé par un autre, plus résistant.
Mais cette révolution biologique divise la communauté scientifique, sur les questions éthiques et sur les limites de son application. Si bien que l’une des deux chercheuses à l'origine de la découverte demande un moratoire sur l'utilisation de CRISPR. Pour préparer le débat qui s’ouvre, ce dossier propose une série de conférences données à l’ENS sur l’information génétique.
En Savoir +
CRISPR: la révolution de la chirurgie du gène dans Sciences et Avenir - 22 mars 2016
Interview de Jennifer Doudna dans Le Monde - 21 mars 2016
CRISPR: Les prochaines étapes - Agence Science-Presse - 10 mars 2016