Le 26 janvier 2016, Marvin Minsky, considéré comme le pionnier de l’intelligence artificielle, nous quittait. Marvin Minsky a passé l’essentiel de sa carrière à tenter de saisir l’essence de l'intelligence artificielle pour la transmettre aux automates – mais aussi à constater qu’elle se dérobait en partie à ses efforts.
Aujourd’hui, l'intelligence artificielle, qui repose sur l'apprentissage statistique et le big data, nous accompagne au quotidien : suggestions de contenus, reconnaissance d'image, voitures autonomes... En 1956, la conférence de Darmouth posait les bases de ce domaine, postulant que "tous les aspects de l'apprentissage et de l'intelligence peuvent dans l'absolu être décrits suffisamment précisément pour qu'une machine puisse le reproduire".
Soixante-ans plus tard, même si l'intelligence des machines est toujours loin d'égaler celle de l'Homme, l'ordinateur parvient à réaliser des tâches toujours plus difficiles. Comme récemment le programme d'intelligence artificielle de Google baptisé « DeepMind » qui a mis K.O le chinois Fan Hui, triple champion européen en titre au jeu de GO, jeu pourtant considéré comme l’un des plus difficiles à apprendre pour une machine, comme le détaille un article de recherche publié dans la revue Nature .
Il reste pourtant encore du chemin à parcourir avant que les machines n’aient toutes les capacités humaines, comme par exemple voir comme les humains. Dans un récent article du Monde, Jean Ponce, chercheur en vision artificielle et directeur du département d’Informatique à l’ENS, reconnaît qu'identifier "un objet pose beaucoup de problèmes, il n'a pas le même aspect selon l’angle de la prise de vue, et deux chaises n’ont par exemple pas la même forme, couleur et texture ».
Ce dossier recense les conférences données à l’Ecole normale supérieure sur ce fascinant domaine de recherche exploratoire. Dossier réalisé en collaboration avec Robin Champenois (élève au département d’Informatique de l’ENS)
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